Commémoration du 11 novembre 1882, fin de l'engagisme à la Réunion

Le mot du Président de la Fédération Tamoule de la Réunion

Nous venons de célébrer le 04 novembre dernier la Dîpâvali ou communément appelée la fête des lumières, véhiculant le symbole de la lumière, l’huile dans la lampe représentant nos tendances négatives, la mèche notre égo et la flamme la connaissance spirituelle consommant doucement l’huile et finissant par périr l’Ego. Cette flamme dirigée toujours vers le haut, vers de nobles idéaux !

Certes la lumière éclaire nos vies, nos cœurs mais aussi nos mémoires, aussi comme les milliers de rangées de lampes qui ont illuminé le retour de Râma et Sîta au royaume dans la très célèbre épopée du   Râmayanam, dressons aujourd’hui des milliers de lumières intérieures, de pensées à la mémoire de nos ancêtre engagés, venus sur le sol de Bourbon.

Notre Mémoire envers nos ancêtres ne doit pas faillir !

En 2003 nous avons initié cette journée de Mémoire et  même si depuis elle perdure et rassemble les descendants des engagés venus de différents continents, de tout horizon ; force est de constater que  notre projet de voir cette vallée composée des Lazarets de la Ravine à Jacques et ceux de la grande Chaloupe, réhabilitée ne trouve toujours pas d’écho auprès des institutions.

Ce projet permettrait notamment la valorisation patrimoniale de ces lieux à l’attention du grand public mais également de participer au développement du tourisme culturel.

De même notre souhait d’ériger un monument mémoriel véritable porte d’entrée des civilisations à l’entrée du site des Lazarets face à La NRL, visible du ciel, de la mer et sur terre, s’englue dans les problématiques liés à ce projet de NRL.

Aussi sollicitons-nous les deux collectivités à savoir le Conseil Départemental et le Conseil Régional pour une réelle prise en compte des aspirations culturelles du tissu associatif.

Pour ce faire la Réunion doit se doter d’un Institut dédié à l’Engagisme afin de porter et réaliser ce projet global de réhabilitation, de vulgarisation scientifique, d’échanges universitaires, de conservation du patrimoine, d’édification de marqueurs mémoriels et ainsi se donner les ambitions et les moyens de s’inscrire pleinement dans le comité international de la Route de l’Engagisme.

L’hommage mémoriel et universel face à l’océan indien que nous venons de rendre à la mémoire des voyageurs de tous horizons, résonne encore dans nos coeurs.

La route de l’esclavagisme, la route de l’engagisme fut longue et ardue, la route de la connaissance de tous ces pans de notre histoire est encore longue. Soyons persévérants et respectueux des lieux, de la mémoire de nos ancêtres engagés et sensibilisons chaque année les réunionnais sur cette page importante de l’histoire.

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